Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

emmanuel macron - Page 7

  • France : le retour de la guerre idéologique ?...

    Vous pouvez ci-dessous découvrir un entretien avec François-Bernard Huyghe, réalisé par Edouard Chanot pour son émission Parade - Riposte et diffusé le 9 mars 2020 sur Sputnik,  à l'occasion de la sortie de son essai intitulé L'art de la guerre idéologique. Spécialiste de la stratégie et de la guerre de l'information, François-Bernard Huyghe enseigne à la Sorbonne et est l'auteur de nombreux essais sur le sujet, dont, récemment, La désinformation - Les armes du faux (Armand Colin, 2015), Fake news - La grande peur (VA Press, 2018) et, avec Xavier Desmaison et Damien Liccia, Dans la tête des Gilets jaunes (VA Press, 2019).

     

                                  

    Lien permanent Catégories : Entretiens, Multimédia 0 commentaire Pin it!
  • Le mystère Macron...

    Nous reproduisons ci-dessous entretien avec Alain de Benoist, cueilli sur Boulevard Voltaire, dans lequel il fait le point sur la présidence Macron à mi-parcours de son mandat. Philosophe et essayiste, directeur des revues Nouvelle École et Krisis, Alain de Benoist a récemment publié Le moment populiste (Pierre-Guillaume de Roux, 2017), Ce que penser veut dire (Rocher, 2017) et Contre le libéralisme (Rocher, 2019).

    Alain de Benoist 2.jpg

     

    Alain de Benoist : « La descente aux enfers d’Emmanuel Macron est-elle forcément une bonne nouvelle pour Marine Le Pen? »

    Nicolas Gauthier : Le quinquennat Macron n’avait pas trop mal commencé avec l’épisode du Louvre. Mais l’état de grâce n’a pas duré très longtemps et la situation ne cesse de se dégrader, alors même qu’Emmanuel Macron avait affirmé que s’il ne réussissait pas, un ou une populiste lui succéderait à l’Élysée. Cela en prend-il le chemin ?

    Alain de Benoist : En matière d’élection présidentielle, vous le savez bien, toute prédiction faite plus de trois mois avant le scrutin n’a aucune valeur. On peut, en revanche, dresser un rapport d’étape. Tout le monde a longtemps répété qu’en 2022, on allait assister à la répétition de ce qui s’est passé en 2017 : un duel Macron-Marine Le Pen au second tour, avec le résultat qu’on sait. Inutile de s’interroger : c’était plié d’avance. Mais deux nouvelles questions se posent : Macron sera-t-il à nouveau candidat en 2022 ? Et s’il se représente, sera-t-il présent au second tour ? Nous n’en savons rien, bien sûr, mais le simple fait qu’on puisse se poser ces questions montre que beaucoup de choses ont changé. Les gilets jaunes sont passés par là, les grèves aussi. Pour faire adopter ses réformes, Macron a été obligé de passer en force. Après avoir voulu séduire tout le monde, il a déçu partout. On parle régulièrement de sa « baisse de popularité », mais on n’en est même plus là. Nous avons un Président qui ne peut plus mettre un pied en dehors de l’Élysée sans se heurter à des manifestants qui exigent sa démission en brandissant, en effigie pour l’instant, sa tête au bout d’une pique ! Chirac, Giscard, Hollande, Sarkozy ont pu être impopulaires. Macron n’est pas seulement impopulaire, il est détesté, exécré, haï des Français à un degré rarement vu. Il n’est donc pas certain qu’il veuille (ou puisse) se représenter, ni qu’il soit présent au second tour s’il le faisait. Ajoutons, puisqu’il a été mis en place pour adapter la France aux exigences de la mondialisation libérale, que ceux qui l’ont patronné se disent peut-être aussi qu’ils n’ont pas misé sur le bon cheval et qu’il serait peut-être temps d’en trouver un autre.

    Est-ce une bonne nouvelle pour Marine Le Pen ? Je ne le pense pas. Elle a tout intérêt, en effet, à avoir face à elle, au second tour, un homme discrédité et détesté par le peuple plutôt qu’un concurrent qui, n’ayant jamais accédé à la charge suprême, aura toujours la possibilité de multiplier les promesses et de ratisser large entre les deux tours. Un Xavier Bertrand, une Ségolène Royal, un Yannick Jadot, une Rachida Dati, un François Baroin ou n’importe quel(le) autre candidat(e) de ce calibre l’emporterait sans doute plus facilement contre Marine Le Pen que ne le ferait Macron, même si le « plafond de verre » auquel elle s’est longtemps heurtée a déjà commencé à se lézarder. D’où une troisième question : du point de vue de Marine Le Pen, quelle est la personnalité, mis à part Macron, face à laquelle elle pourrait avoir le plus de chances de l’emporter ?

    Emmanuel Macron prétendait aussi être le candidat du « nouveau monde ». Maintenant qu’il a dépassé son mi-mandat, qu’avons-nous appris sur ce monde-là et sur lui-même ?

    J’ai déjà eu l’occasion de le dire : il y a un mystère Macron. Chirac, Sarkozy, Hollande, chacun dans son style, n’avaient rien de mystérieux. Il suffisait de les observer un peu pour savoir à quoi s’en tenir sur leur compte. Avec Macron, c’est autre chose. Ses ressorts intimes sont cachés, et l’on ne sait pas, au fond, ce qui le meut. Même ses relations avec sa maternelle épouse sont un mystère. Sous la surface lisse comme une image de synthèse, on ignore tout de sa machinerie intérieure et de ses évidents troubles de la personnalité. On peut lui trouver une tête de gendre idéal, lui reconnaître une bonne mémoire et une excellente connaissance technique des dossiers, voire un certain talent oratoire, on ne parvient pas à trouver qu’il était taillé pour le poste, alors qu’il serait parfait derrière un guichet de banque ou dans le rôle d’un DRH chargé d’annoncer au personnel un nouveau plan de licenciements. L’impression qui domine est que la politique, au fond, lui est tout aussi étrangère que la culture du pays qu’il est censé diriger. Que ce soit en France ou dans le monde, cet homme à la fois hautain, méprisant et bavard ne comprend pas ce qui se passe. Il gère (mal), il communique (mal), il réprime (brutalement), il supprime la liberté d’expression (efficacement) mais il ne gouverne pas.

    C’est un Président narcissique qui n’a ni ami ni homme de confiance – puisqu’il ne fait confiance à personne. Qui a de l’influence sur lui ? Brigitte peut-être, personne d’autre. Entouré de députés inconsistants et de ministres de circonstance, il ne sait pas choisir ses collaborateurs, comme en témoignent l’affaire Benalla et la multiplication des départs au sein de son entourage. Mieux encore, c’est le premier président de la République qui n’a pas su attirer à lui la moindre personnalité dotée d’une carrure d’homme d’État. Il s’est entouré d’une majorité de transparents anonymes condamnés à le rester (Cédric O, Franck Riester), parmi lesquels bon nombre de médiocres et d’incultes, de ridicules ou de grotesques, de François de Rugy (« Homard m’a tué ») à Benjamin Griveaux (« Paris m’habite ») en passant par Agnès Buzyn (coronavirée), le Castaner de l’Intérieur ou la Belloubet de la Justice, sans oublier Sibeth. Qui peut prendre au sérieux pareille équipe de Branquignols ?

    Peut-on néanmoins mettre à son crédit une esquisse d’ambition politique européenne, que ce soit avec l’Allemagne ou la Russie, l’Iran ou les États-Unis ?

    Il en est resté, précisément, au stade de l’esquisse, qui chez lui prend la forme d’une série d’hésitations et se traduit par des inconséquences. C’est la marque d’une absence totale de vision des choses. En Europe, où il s’est brouillé avec la moitié des gouvernements, après avoir cherché à associer Angela Merkel à ses projets de « refondation » européenne, il n’a cessé de se heurter aux rebuffades de la chancelière, qui a vite évalué le personnage, mais il n’en a pas tiré les leçons. Il a fait sensation en déclarant l’OTAN en état de « mort cérébrale » sans comprendre que l’OTAN pèse toujours de tout son poids et que c’est bien, plutôt, l’Union européenne qui est en état de mort cérébrale. Il a paru comprendre qu’il était de l’intérêt de la France de se rapprocher de l’axe Moscou-Damas-Téhéran, mais il n’a pas fait le moindre geste pour s’opposer aux sanctions absurdes qui frappent ces trois pays. Tout récemment, il est encore allé en Allemagne pour dénoncer les entreprises de « déstabilisation » qu’il attribue à la Russie, montrant par là qu’en dépit de ses divergences avec Trump, il reste plus que jamais le fidèle vassal des Américains. Comment s’étonner, là encore, qu’on ne le prenne au sérieux ni à Moscou ni à Washington ni à Pékin ?

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 23 février 2020)

    Lien permanent Catégories : Entretiens 0 commentaire Pin it!
  • Analyse d’un désastre annoncé...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Michel Geoffroy cueilli sur Polémia et dans lequel il dresse un bilan sans concession des 30 mois de présidence d'Emmanuel Macron. Ancien haut-fonctionnaire, Michel Geoffroy a récemment publié La Superclasse mondiale contre les peuples (Via Romana, 2018).

     

    Macron_Echec 2.jpg

    Bilan de 30 mois de macronie : analyse d’un désastre annoncé

    La super classe mondiale a promu en 2017 Emmanuel Macron pour qu’il conduise les changements qu’elle souhaitait imposer à la France.

    Hélas, sa présidence tourne au mauvais vaudeville. Et les oligarques commencent à se demander s’ils n’ont pas fait le mauvais choix.

    Macron n’est pas Thatcher

    Il ne faut pas oublier qu’Emmanuel Macron a été élu grâce à un coup d’état médiatique et judiciaire qui a éliminé François Fillon du second tour de l’élection présidentielle.

    Cette manœuvre a réussi mais elle a eu cependant deux lourdes conséquences pour l’avenir politique d’Emmanuel Macron :

    – D’abord, son élection de 2017 ne résulte d’aucun mouvement populaire en sa faveur. Le premier parti de France ce n’est pas LREM – qui n’a pas dépassé 16 % des inscrits en moyenne – mais… les abstentionnistes et le Rassemblement national !

    – Ensuite, le projet politique porté par Emmanuel Macron ne correspond nullement à l’attente majoritaire des Français, comme le montrent avec constance les différents sondages d’opinion, mais seulement aux demandes des différents lobbies qui l’ont porté au pouvoir

    Cela signifie que la coupure entre le pays légal – la macronie – et le pays réel – la France périphérique – atteint un niveau sans précédent sous la Ve république. Et aucune « grâce d’état » n’est venue la combler, bien au contraire.

    Car, circonstance aggravante, l’homme que l’oligarchie a choisi pour « réformer » – c’est-à-dire déconstruire – la France n’est manifestement pas à la hauteur de son mandat. A l’évidence, Macron n’est pas Thatcher.

    Homme de cabinets et de sérails, parachuté à 40 ans au sommet de l’Etat par la magie des médias et l’argent des lobbies, Emmanuel Macron manque cruellement d’expérience et donc de sagesse politique. Et l’on n’a pas tardé à s’en rendre compte, tant en France qu’à l’étranger.

    Résultat : après 30 mois de pleins pouvoirs macroniens, la France s’enfonce dans le chaos social et politique.

    La France qui tombe

    La propagande gouvernementale omniprésente a bien du mal à cacher, en effet, que l’arrogant Emmanuel Macron se montre incapable de faire mieux que ses prédécesseurs, bien qu’il dispose d’une Assemblée nationale et de médias à sa dévotion. Et qu’il bénéficie du soutien du patronat et de toute l’oligarchie française.

    En 30 mois, la France est devenue le premier pays de l’OCDE pour le poids des impôts. Les dépenses publiques ne cessent d’augmenter (55,6 % en 2019), comme la dette publique (elle a atteint 100 % du PIB en 2019).

    A l’exception de la Finlande, la France est désormais le seul pays européen à présenter son budget en déficit primaire, c’est-à-dire hors dette. La balance commerciale ne s’améliore pas non plus.

    L’insécurité explose et pas seulement à Paris. Enfin, le taux de pauvreté a grimpé de 0,2 point à 14,3 % en 2018. 9,1 millions de personnes vivaient ainsi sous le seuil de pauvreté en France.
    L’indice de Gini, qui mesure les inégalités, a connu sa plus forte progression depuis 2010. Et les usines continuent de fermer et l’immigration de continuer de plus belle : la France devient en 2019 le premier pays pour l’accueil des « demandeurs d’asile » !

    Mais il est vrai que les profits des entreprises du CAC 40 se portent bien.

    La risée du monde entier

    A l’étranger, le bilan n’est pas meilleur car tout le monde a fini par se lasser des palinodies françaises. Dans le domaine des relations internationales, l’« en-même-temps » macronien et la com ne marchent plus. En effet, seuls comptent les rapports de force.

    On se lasse en Europe des déclarations à l’emporte-pièce de ce président français, jamais suivies d’effet concret. L’Otan est en état de « mort cérébrale » ? Mais pourquoi alors la France continue-t-elle d’y adhérer ?  La Russie n’est « pas une ennemie » ? Mais alors pourquoi la France s’associe-t-elle aux « sanctions » contre elle ? L’Union européenne est en crise ? Mais quelles initiatives la France prend-elle ? Aucune !

    Emmanuel Macron aime bien embrasser ou tripoter les chefs d’Etats étrangers sous l’œil attendri des caméras de BFM TV. Mais dès qu’il leur tourne le dos, ceux-ci se moquent de lui et il n’obtient jamais rien ! Sans compter les nombreux dirigeants avec lesquels Emmanuel Macron s’est fâché, là encore sans aucun résultat positif pour notre pays.

    La « start-up » macronienne devient la risée du monde entier et la France l’homme malade de l’Europe.

    La macronie sombre dans la crise sociale

    Personne n’ignore à l’étranger que la macronie s’enfonce dans la contestation sociale et que la crédibilité politique d’Emmanuel Macron suit une tendance baissière, comme on dit sur les marchés financiers.

    Personne n’ignore dans les chancelleries que ce président donneur de leçons de démocratie… à l’étranger, ne peut plus aller nulle part en France sans susciter des manifestations d’hostilité.

    Personne n’ignore que cela fera… 59 semaines que les Gilets Jaunes manifestent chaque samedi en France contre sa politique et contre sa personne !

    Comme cela fait maintenant 10 mois que le personnel hospitalier manifeste et fait grève, tout en assurant son service d’urgence. Les sapeurs-pompiers sont, eux, en grève reconductible depuis le mois de juin 2019. Du jamais vu en France !

    En octobre dernier, 27 000 manifestants ont défilé à l’appel des syndicats de policiers, pour une « marche de la colère ». Les agriculteurs manifestent aussi.

    En vérité, on ne connaît pas un secteur professionnel qui n’exprime pas en France un mécontentement contre la politique du pouvoir. Comme on ne sait plus ce qui marche encore normalement dans notre pays, paralysé par les réformes brouillonnes. Désormais en France quand il neige, il n’y a plus d’électricité, les routes sont bloquées et les trains ne circulent plus.

    La retraite du macronisme

    La réforme des retraites devait être, avec la déconstruction du droit social et les privatisations, le grand œuvre de la macronie, conformément au mandat que lui ont donné la super classe mondiale et la commission européenne. Les fonds de pension et les banques se positionnaient déjà pour rafler de juteux profits.

    Las, l’opposition à la réforme des retraites rassemble de nouveau une majorité des Français contre le gouvernement. Et plus encore si on ne s’intéresse qu’à ceux que concerne vraiment la réforme : pas les retraités aisés qui répondent aux sondages !

    Avec cette réforme, au surplus mal gérée, la macronie a réussi la performance de redonner vie aux organisations syndicales et de fournir un nouveau souffle à la contestation populaire. Déjà plus de 25 jours que la grève contre le projet gouvernemental dure, soit plus qu’en 1995 ! Le gouvernement escomptait un essoufflement de la contestation avec les fêtes de Noël, mais cette stratégie de la « trêve » a fait long feu.

    En outre, le projet de réforme « universelle » prend l’eau de partout. Anxieux d’éteindre une grogne sociale croissante, le gouvernement ne cesse de reculer : au profit des policiers, des militaires, des routiers ou des… sénateurs. Et chaque entorse au projet « universel », renforce la détermination de ses opposants. Car si la réforme était si avantageuse que le dit le gouvernement, pourquoi donc en préserver certaines professions ? Poser la question revient à y répondre. Tout le monde a compris en effet qu’il ne s’agissait pas d’un progrès mais d’une nouvelle régression – d’une nouvelle agression – sociale.

    Macron s’empêtre dans la contestation

    En un mois, De Gaulle avait mis fin aux évènements de mai 1968 et remis la France au travail, avec la dissolution de l’Assemblée Nationale, de nouvelles élections et des accords sociaux. En 1984, François Mitterrand, politique avisé, avait eu la sagesse de mettre fin à la guerre scolaire pourtant déclarée par sa propre majorité parlementaire, avec le projet Savary.

    Emmanuel Macron, lui, n’arrive pas à se dépêtrer d’une crise politique et sociale qui dure depuis bientôt 18 mois.

    Pour répondre à une contestation qui prend une ampleur jamais vue dans notre pays, Emmanuel Macron a en effet choisi le mépris, l’enfumage, la censure et la répression. C’est-à-dire qu’il a choisi l’affrontement avec la France réelle.

    Mais, alors que le mécontentement enfle, cette stratégie autiste trouve désormais ses limites. La répression a certes dans un premier temps brisé l’élan des Gilets Jaunes ; mais au fil du temps, elle a renforcé la conviction des opposants à la macronie en donnant un contenu palpable à la nouvelle lutte des classes qui s’installe dans notre pays.

    Une nouvelle lutte des classes dont Emmanuel Macron apparaît désormais à la fois comme le symbole et l’artisan, honni par une France qui commence à se réveiller de sa torpeur.

    Emmanuel Macbeth

    Car pour un nombre croissant de Français, Emmanuel Macron incarne l’oligarque xénocrate qui préfère les métropoles boboïsées et les banlieues de l’immigration à la France rurale ou périphérique.

    L’oligarque qui préfère les racailles, les immigrants et les étrangers aux autochtones, « gens qui ne sont rien[1] » que l’on rencontre dans les gares ou qui « boivent de la bière et mangent avec les doigts » comme le dit si bien son ministre de l’action (sic) et des comptes publics [2] et que l’on peut matraquer et gazer en toute impunité.

    Le président qui a toujours une pensée pour les musulmans, mais jamais pour les catholiques, ces fachos qui ne comprennent rien à la révolution arc-en-ciel [3] ni à la laïcité.

    L’homme qui a force de dire tout et son contraire a perdu toute crédibilité.

    Retranché dans son palais de l’Elysée que protègent encore les robocops du ministère de l’intérieur, Emmanuel Macron se croit à l’abri de la révolte qui gronde. Mais pour les prochaines municipales, on conseille déjà aux candidats LREM de mettre leur sigle en veilleuse. Mauvais présage.

    Emmanuel Macron fait de plus en plus penser à l’usurpateur Macbeth de la tragédie de Shakespeare. Lui qui aime tant parler anglais, devrait pourtant méditer cette prédiction que les sorcières avaient fait à Macbeth : « Birnamwood shall come to Dunsinane ». Sa forteresse finira par être prise et il perdra tout.

    Mais comme Macbeth, Emmanuel Macron ne semble pas avoir compris l’avertissement. Brigitte, qui fut professeur de lettres, pourrait-t-elle lui en expliquer le sens ?

    Michel Geoffroy (Polémia, 6 janvier 2020)

     

    Notes :

    [1] Allocution lors de l’inauguration de la station F ; Le figaro.fr du 3 juillet 2017

    [2] Interview de Gérald Darmanin à Paris Match du 19 décembre 2019

    [3] On se rapportera avec profit au livre de Martin Peltier « la Révolution Arc-En-Ciel en Marche » , DIE éditeur, 2019

    Lien permanent Catégories : Points de vue 0 commentaire Pin it!
  • Bloc contre bloc !...

    Les éditions du Cerf viennent de publier un essai de Jérôme Sainte-Marie intitulé Bloc contre bloc - La dynamique du Macronisme. Spécialiste de l'opinion publique, fondateur de la société d'études et de conseil Polling Vox, Jérôme Sainte-Marie enseigne à l'université Paris-Dauphine.

     

    Sainte-Marie_Bloc contre bloc.jpg

    " Quel « Nouveau Monde » a véritablement instauré l’élection d’Emmanuel Macron ? Pourquoi, en emportant le traditionnel clivage gauche-droite, a-t-elle ravivé des oppositions disparues ? Comment la rupture des équilibres politiques anciens a-t-elle entraîné de nouvelles fractures sociales ? En quoi le triomphe du bloc élitaire, étendant son pouvoir sur l’entière société, a-t-il rouvert une grave période de tension et de violence ? Et le rejet de ce libéralisme autoritaire désormais dominant peut-il provoquer, en 2022, la victoire d’un bloc populiste unifié ?

    C’est à toutes ces questions cruciales que répond ici, Jérôme Sainte-Marie. En expert reconnu des études d’opinion et du conseil politique, convoquant l’histoire et l’actualité, le décodage des idéologies et le décryptage des sondages, l’examen critique des appareils administratifs, financiers, médiatiques et des mouvements militants ou contestataires, il montre, recourant à Marx comme à Tocqueville, que loin de s’atomiser, la société française se polarise.

    Jamais la montée aux extrêmes entre les élites et le peuple n’avait été explorée comme ici, dans toute sa profondeur.

    Un exercice pénétrant de lucidité sur aujourd’hui. Une indispensable leçon d’anticipation sur demain. Un essai sur la France contemporaine sans précédent, pour tous ceux qui veulent comprendre et prévoir. "

    Lien permanent Catégories : Livres 0 commentaire Pin it!
  • Les misérables : une si belle unanimité médiatique...

    Nous reproduisons ci-dessous une analyse de l'accueil réservé au film Les misérables, réalisé par Ladj Ly, qui se déroule à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, et qui a, selon le très macroniste Journal du dimanche, « bouleversé par sa justesse » notre président de la République, grand connaisseur, comme chacun sait, de la vie dans les banlieues de l'immigration...

     

                                     

    Les misérables : une si belle unanimité médiatique

    En 1995, Mathieu Kassovitz réalisait le film « La haine ». Un film brut sur la violence et la désespérance sociale dans les cités. Les émeutes en banlieue en 2005 ont montré que le film n’a pas produit de choc salutaire auprès de l’opinion publique, et surtout auprès de la classe politique.

    Il semble en aller autrement en 2019. Le réalisateur du film en a envoyé un DVD au Président selon Libération. Le message a été reçu 5 sur 5. Après avoir vu le film « Les misérables », le Président Macron aurait demandé au gouvernement de se dépêcher pour trouver des idées et agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers selon Le JDD.

    Les médias unanimes

    Le film primé au festival de Cannes (prix du jury) met en scène des policiers de la Brigade Anti Criminalité (BAC) en action en Seine-Saint-Denis. Une mission qui n’est pas sans risques, surtout quand un policier commet une bavure comme on le voit dans le film. Tant les policiers que les jeunes sont montrés selon les médias « sans fards » et avec justesse. C’est un véritable concert de louanges auquel on assiste :

    C’est le « film de la semaine » pour Euronews. En Seine-Saint-Denis, « le film ne laisse personne indifférent » selon Le Parisien. L’Obs s’interroge : « Ladj Ly sera-t-il le Diderot de Macron ? ».

    C’est « un film remarquable…qui nous commande de faire aimer la France » pour Le Figaro. C’est un film « coup de poing dont la France avait besoin » selon Mademoizelle.com. Même Valeurs actuelles y va de sa critique positive « un tableau effrayant de la déliquescence des banlieues, avec une indéniable force », etc.

    À quelques exceptions près…

    Les critiques réticentes ou négatives sont difficiles à trouver. Parmi celles-ci, Boulevard Voltaire ironise sur le choc du Président Macron après avoir vu le film et son souhait de mesures rapides pour les banlieues. Ceci alors que son premier Ministre avait annoncé quelques jours plus tôt un « plan d’urgence » pour la Seine-Saint-Denis. Cela lui aura échappé, sans doute sous le coup de l’émotion.

    Alors que les critiques ont majoritairement parlé de ce qu’ils ont vu sur l’écran, Jany Leroy souligne qu’il est important de parler également de ce que l’on ne voit pas dans le film mais que l’on constate parfois – trop souvent - dans la réalité.

    « Le réalisateur a épargné la fragilité psychologique de son spectateur élyséen en évitant de montrer des blocs de béton tombant des fenêtres sur des policiers, de voitures de pompiers incendiées sans raison, d’agressions de médecins, de tabassages à mort pour un mauvais regard et autres scènes qui auraient laissé Emmanuel Macron marqué à vie. »

    Le Parisien donne la parole à des policiers. Ils estiment que le film est « caricatural et dangereux », certaines scènes sont « invraisemblables », « le film stigmatise les flics » et les jeunes. Des détails sans doute que n’auront pas relevé les critiques. L’essayiste Barbara Lefevre souligne sur RMC (les Grandes Gueules) que dans le film, « le policier est hargneux, raciste et tire sur tout ce qui bouge » et que ce sont les imams les gentils du film, ceux qui arrivent à la fin à réconcilier tout le monde dans la cité en feu.

    L’insulte et la victimisation en bandoulière

    Comme en écho, le blog du cinéma a interviewé le réalisateur. Si cette interview qui est devenue gênante a disparu du blog, elle est toujours présente en partie sur le site Fdesouche.

    Un bel exercice de victimisation : « on a l’impression qu’il y a une guerre déclarée contre l’islam et j’ai envie de dire, contre les banlieues ». « Les premières ciblées, ce sont les femmes, les femmes voilées ». L’uniformisation du port du voile en banlieue ? « Ce sont les femmes qui s’assument, qui sont libres ». Les femmes forcées à porter le voile ? « Personne ne force à rien ».

    On quitte ensuite les arguments d’autorité du réalisateur, qui pense peut-être qu’ils ont un certain crédit, pour passer au registre ordurier.

    Insultes à gogo du réalisateur

    Outre leurs films sur la banlieue, Mathieu Kassovitz et le réalisateur Ladj Ly ont un point commun : les insultes. Alors que Mathieu Kassovitz a - entre autres joyeusetés - proféré des insultes contre des policiers sur Twitter et a vertement insulté Nicolas Dupont-Aignan pour s’être rallié à Marine Le Pen au 2e tour de l’élection présidentielle de 2017, Ladj Li quant à lui qualifie devant le journaliste du blog du cinéma Zineb El Rhazoui, l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo, sous protection policière permanente, de « connasse » et lui conseille d’« aller se faire enculer ». Éric Zemmour se voit gratifié d’un « fils de pute ». Sans parler de considérations politiques tout aussi à l’emporte-pièce. Mais ces propos peu amènes n’empêchent pas que « les misérables est un film rassembleur, qui appelle à l’harmonie »…

    On est loin de la prose ciselée de Victor Hugo. Nous sommes au 21e siècle, la France n’est plus la même, on l’avait remarqué. En tout cas, cela ne fait pas polémique dans les médias. Mais l’essentiel n’est pas là, même si cela pose le personnage.

    Au diable les milliards engloutis dans la politique de la ville depuis des décennies, oublié l’islamisme qui étend son influence dans les cités et fait régner une nouvelle loi. Les imams sont là pour siffler la fin de la récréation quand il le faut. Oublié le juteux trafic de drogue qui gangrène les cités alors que selon notre Président les emplois légaux ne manquent pas puisqu’il faut ouvrir encore plus la France à l’immigration économique via des quotas sans plafond. Oubliées les menaces des « jeunes », même si selon la voix off de la bande son du film, quand ils expriment leur colère (sous-entendu violemment) « c’est le seul moyen de se faire entendre aujourd’hui ». Au diable la représentation à l’emporte-pièce de la police, mise en scène de façon caricaturale selon des policiers eux-mêmes.

    L’important n’est-il pas qu’enfin un banlieusard, et non un « mâle blanc », se soit emparé du sujet de la vie en banlieue, avec une telle justesse semble-t-il que notre Président de la République en a découvert la réalité, sous un concert de louanges dans les médias… On se prend à rêver à l’installation d’un multiplexe à l’Élysée pour parfaire la culture générale de notre jeune Président.

    Observatoire du journalisme (OJIM, 26 novembre 2019)

    Lien permanent Catégories : Décryptage, Films 0 commentaire Pin it!
  • Désastre pour l’Europe, le rapprochement militaire entre Moscou et Pékin s’accélère...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Alexis Feertchak cueilli sur Geopragma et consacré au rapprochement de la Russie avec la Chine au détriment de l'Europe. Membre de Geopragma, Alexis Feertchak est journaliste au Figaro.

    Ministres de la défense_Russie_Chine.jpg

    Désastre pour l’Europe, le rapprochement militaire entre Moscou et Pékin s’accélère

    Le président Emmanuel Macron a indéniablement raison de marteler la nécessité d’un dialogue ambitieux avec la Russie. Pour l’heure, il ne s’agit cependant que de mots et d’images fortes, qui ont certes le mérite d’énerver les « néoconservateurs » de « l’Etat profond » – pour reprendre une formule désormais présidentielle – mais qui n’apportent pas le moindre début de commencement de réponse concrète à la question naguère lancée par Mitterrand et Gorbatchev : comment construire une « maison commune » européenne qui contienne Moscou ? Autrement dit, comment faire rentrer politiquement la Russie en Europe alors même que l’Europe demeure dans un état de soumission envers les Etats-Unis qui, eux, continuent follement de définir la Russie comme leur ennemi éternel ? Peut-on imaginer voir cohabiter, sous le toit d’une même maison, deux adversaires aussi résolus ? Certes, on peut attendre de ce rapprochement une avancée sur le dossier ukrainien, mais celle-ci serait plus conjoncturelle que structurelle. Le format Normandie pourrait bien aboutir à une percée diplomatique (tous les acteurs y ont aujourd’hui intérêt), mais les raisons anciennes et profondes de la défiance qui ont conduit à la crise ukrainienne demeureraient intactes.

    Le temps presse pourtant car, entre Moscou et Pékin, les signes d’une relation de plus en plus rapprochée se font sentir. Il ne s’agit certes pas encore d’une alliance, mais, dans un contexte d’antagonisme croissant entre la Chine et les Etats-Unis, plus ce partenariat sino-russe sera solide, moins Moscou disposera de latitude pour faire, le jour venu, un pas vers l’Europe, quand bien même celle-ci le souhaiterait. Autrement dit, si une rebipolarisation du monde (quoiqu’incomplète) se dessine dans les prochaines années et que la Russie s’ancre dans le bloc mené par Pékin, le mur de l’Est, dont la logique aurait voulu qu’il tombât réellement en 1991 pour raccrocher la Russie au continent européen, se reformera pour de bon. Ironie de l’histoire : les Etats-Unis, à force de considérer à tort que le mur n’était pas réellement tombé, pourraient finir par avoir raison. C’est le propre des prophéties de malheur auto-réalisatrices, dont les Etats-Unis se sont fait une spécialité. Comme l’avait prédit John Keenan, pourtant père du concept de containment, l’avancée de l’OTAN dans les années 1990 allait nécessairement pousser les Russes à réagir… L’histoire ukrainienne a montré la justesse de ce raisonnement décrit dès 1998 dans Foreign Policy.   

    Si demain, le mur de l’Est était réellement reconstitué, son tracé serait peu ou prou le même que pendant la Guerre froide, mais le bloc qu’il délimiterait serait différent, puisque son centre ne serait plus à Moscou, mais à Pékin. Raison pour laquelle, à moyen terme, la Russie n’a aucun intérêt à voir se reconstituer de tels blocs. Les Européens sauront-ils le voir ? Mais, même s’ils le voient, sauront-ils quoi faire ?

    Le dernier signal faible de ce rapprochement sino-russe touche – et c’est l’une des premières fois – à un domaine par nature stratégique puisqu’il a trait, indirectement, à la dissuasion nucléaire. La Russie a en effet annoncé cette semaine qu’elle va aider la Chine à développer un « système d’alerte avancée », technologie dont seuls Washington et Moscou disposent depuis les années 1970 et qui permet de détecter et de suivre le tir d’un missile balistique (notamment intercontinental) afin d’avoir le plus de temps possible pour l’intercepter. En pratique, ce système repose à la fois sur des radars particulièrement puissants et sur des satellites d’alerte qui, au moyen de détecteurs infrarouges, peuvent détecter la chaleur dégagée par un missile lors de sa phase propulsée.

    « Nous sommes en train d’aider nos collègues chinois à créer un système d’alerte d’attaque par missile. C’est quelque chose de très sérieux, ce qui va fondamentalement, drastiquement muscler la défense de la République populaire. Parce qu’aujourd’hui, il n’y a que les États-Unis et la Russie qui disposent de ce type de système », a déclaré Vladimir Poutine. S’exprimant lors de la seizième édition du Club Valdaï, à Sochi, le président de la Fédération de Russie n’a pas donné davantage de précisions techniques sur l’objet de cette collaboration.

    En 1972, l’URSS avait signé avec les Etats-Unis un traité bilatéral encadrant très fortement le développement de systèmes d’interception d’engins balistiques. Poussée trop loin, la création d’un bouclier antimissiles peut en effet affaiblir la dissuasion nucléaire si la « destruction mutuelle assurée » n’est plus garantie ou seulement plus ressentie par tous les acteurs. Le Traité ABM offrait le choix aux deux signataires entre deux protections possibles : la protection d’un site de lancement de missiles (solution choisie par les Américains) ; la protection de leur capitale (solution choisie par Moscou).

    En pratique, le Système d’alerte d’attaque de missile (SPRN) russe se compose de radars d’alerte précoce de nouvelle génération dite «Voronezh» (actuellement installés sur huit sites) qui sont en train de remplacer les radars plus anciens «Dnper» (toujours en service) et «Daryal» (retirés du service en 2011). En matière de satellite d’alerte précoce, la Russie disposerait d’au moins deux « Toundras » lancés en 2015 et 2017, nouvelle génération de satellites de cette catégorie chargés de remplacer les anciens «Oko», dont le dernier exemplaire lancé est hors service depuis 2014. 

    Pour l’interception, la Russie possède aujourd’hui un système anti-balistique A-135 qui remplace depuis 1995 l’A-35 mis en service en 1971. Ce système relativement récent, qui fonctionne en tandem avec le système d’alerte avancée, repose sur un radar de gestion de combat « Don-2N » et sur deux types de missiles. Le premier, le 53T6 (ou Gazelle), est un missile à courte portée (80 km) chargé d’intercepter des missiles balistiques une fois que ceux-ci sont rentrés dans l’atmosphère (autrement dit dans la dernière phase de vol). Le second, le 51T6 (ou Gorgon), est un missile à plus longue portée (350 km) capable d’intercepter des missiles balistiques en dehors de l’atmosphère. Particularité : ces deux types de missiles disposent tous les deux de têtes nucléaires… En matière d’ABM russe, le nucléaire arrête en quelque sorte le nucléaire ou, comme il est écrit dans la Bible, « Satan expulse Satan ». Il y a actuellement cinq sites mettant en œuvre un total de 68 53T6 qui assurent la protection de Moscou. Le 51T6, lui, a été retiré du service, mais les Russes travaillent sur un nouveau système, l’A-235 (ou «Samolet-M»).

    Pour les Russes, le maintien de leur capacité de détection avancée et d’interception est une nécessité stratégique alors que les Etats-Unis se sont retirés du traité ABM (désormais caduque) en 2003, qu’ils déploient progressivement leur propre bouclier anti-missiles aussi bien en Europe de l’Est qu’en Asie et que leurs capacités de frappes stratégiques s’améliorent (systèmes de plus en plus sophistiqués de mirvage des missiles intercontinentaux à têtes nucléaires) et se diversifient avec le développement d’une dissuasion également conventionnelle (planeurs hypersoniques et autres engins à très haute vélocité). Les Chinois eux-mêmes sont en pointe en la matière, comme l’a montré le défilé militaire de la semaine dernière pour l’anniversaire des 70 ans de la République populaire de Chine, avec la mise en avant de missiles balistiques à portée intermédiaire (y compris anti-navires, ce qui représente une menace mortelle pour les porte-avions américains) et le dévoilement d’un planeur hypersonique, le DF-17. Il faut maintenant aux Chinois exceller aussi en matière de détection avancée, ce qu’une coopération avec les Russes leur permettra de faire plus rapidement. Déjà, contrairement aux années 1990, en matière d’exportations, Moscou n’hésite plus à livrer en premier à Pékin ses armements les plus sophistiqués : chasseurs Su-35 et systèmes anti-aériens S-400. Jeté dans les bras des Chinois par Washington, Vladimir Poutine pousse désormais son amitié avec Xi Jinping sur des terrains qui ont trait indirectement à la dissuasion nucléaire. La maison commune européenne, qui aurait pu être construite dans les années 1990, a fait long feu. En la matière, aucun système de détection avancée ne permet d’observer de mise à feu sérieuse, sinon le filet de mots prononcés par le président Macron, qui ne permettent pas, à eux seuls, de calculer une trajectoire réellement ambitieuse.

    Alexis Feertchak

    Lien permanent Catégories : Géopolitique, Points de vue 0 commentaire Pin it!